Une estampe originale de Chikanobu
(1838 - 1912),
Nom de famille Toyohara
Scène de la bataille de Kagoshima :
un soldat de l'Empereur Meiji est décapité par un
samourai rebelle du clan de Satsuma aux pieds du cheval de Saigô
Takamori, le chef des rebelles, dit "le dernier samourai".
Date du tirage : 10ème année de l'ère Meiji,
3ème mois, 12ème jour (lisible dans le cartouche
rond du panneau gauche) soit 1877
Signature : Chikanobu Yoshu hitsu ("du pinceau de Chikanobu
Yoshu")
Editeur : Fukuda Kumajirô
Etat : plis verticaux totalement aplatis donc peu visibles, rides,
petis manques aux coins inférieur et supérieur gauche.,
bord gauche en partie enroulé sur une largeur d'un minimètre.
Bon état général.
Format oban : 36 cm x 23 cm (UK603)
Le sujet :
La restauration du pouvoir impérial en 1868 conduit à
la suppression de la classe des samouraïs jugés comme
un obstacle à la modernisation du Japon. Petit à
petit, leurs privilèges sont abolis, leur statut social
est réduit à néant, ce qui provoque une série
d'émeutes.
L'une des plus importantes est la rébellion des samouraïs
de Satsuma, un domaine seigneurial sur l'île de Kyushu.
Elle est menée par le chef de clan Saigo Takamori.
Cette rébellion est écrasée par les troupes
impériales en 1877. Celles-ci sont équipées
d'armes occidentales modernes face auxquelles les guerriers ne
peuvent se défendre efficacement. Les samouraïs sont
armés de quelques fusils mais surtout de sabres et de naginata
(lance à lame courbe) comme figuré sur l'estampe.
"Le dernier samouraï"
La défaite des rebelles à Kagoshima marque la fin
de la classe des samouraïs. Ils ne conserveront que quelques
distinctions très symboliques.
Les rebelles de Satsuma, considérés comme de véritables
héros, sont mis en scène dès leur défaite
dans de nombreuses estampes au souffle épique et au dessin
fouillé et délicat.
L'estampe représente les rebelles avant leur retraite finale
à Kagoshima.
Leur chef, Saigô Takamori, est au centre sur son cheval.
Il est toujours représenté en tenue d'officier de
l'armée impériale ayant conduit celle-ci à
la victoire contre les troupes du shogun.
Il fut, en effet, un des artisans de la restauration du pouvoir
impérial en 1868 à la place des shogun Tokugawa.
Il prit ensuite la tête des clans en rébellion contre
la politique de modernisation du pays et d'ouverture aux étrangers
menée par l'Empereur Meiji après son accession au
pouvoir.
Il perdra la bataille et mourra en héros à Kagoshima.
Il fut surnommé par la suite "le dernier samouraï".
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