Une estampe d'Hokusai (1760-1849)
nom de famille : Katsushika

Série : 36 vues du Mont Fuji

Titre : La Grande Vague de Kanagawa
(Planche N°1 de la série)

Réédition des années 90

Editeur: Shoichiro Watanabe (Tokyo)

Technique particulière : Gaufrage sur l'écume et le sommet enneigé du mont Fuji

Editeur d'origine : Nishimuraya Yohachi (maison Eijudo)

Date de la première publication : 1830-1832

Format oban : 40,5 cm x 27,7 cm (HA10)
(Largeur des marges : 1,7 cm haut, 0,4 cm bas, 0,4 cm gauche, 2,1 cm droite)


La grande vague de Kanagawa d'Hokusai
Dans les 36 vues du Mont Fuji et plus particulièrement dans la Grande vague de Kanagawa, Hokusai donne une interprétation nouvelle d'un thème classique. Avant lui, quand le Fuji est représenté, il est le centre de la composition. Ici, il apparait comme un petit triangle lointain, seul élément statique d'une scène dont la dynamique est terrifiante. Au premier plan se déroule un drame : trois grandes barques chargées de poissons sans doute en provenance des iles au sud d'Edo, l'ancienne Tokyo, vont être englouties par la vague monstrueuse.

Cette estampe pourrait avoir inspiré à Claude Debussy, ses "Ttrois esquisses symphoniques pour orchestre " appelées aussi " La mer ". En tout cas, la couverture de la partition éditée en 1905 reproduit partiellement l'estampe d'Hokusai. (Voir ci-dessous)

Les originaux de la Grande vague se trouvent actuellement dans les musées et les collections privées. Il arrive que quelques " vagues " passent en ventes publiques. Elles sont adjugées dans une fourchette située entre 40 000 € et 50 000 € pour les moins chères avec souvent un pli central témoignant d'un montage ancien en album.

Hokusai et les 36 vues du Mont Fuji : 46 paysages tout en bleu...

Hokusai Katsushika a entrepris dans sa 70ème année cette célèbre série qui représente le Mont Fuji vu depuis toutes les provinces qui l'entourent.
Il s'agit d'une innovation artistique et une prise de risque pour l'éditeur car en 1830 rares sont les estampes dont le sujet unique est la description d'un paysage.

Mais à cette époque, les débuts du tourisme moderne au Japon orienté vers la contemplation de sites célèbres vont entrainer le développement de l'estampe de paysage. Le succès de cette série est tel que le nombre de 36 vues prévu initialement est dépassé et 46 estampes au total sont éditées entre 1830 et 1832 ou 1833 (on ne sait pas exactement).
C'est en fait entre 1830 et 1835 qu' Hokusai dessine les plus beaux paysages de son œuvre en 3 séries : les 36 vues du Fuji, les Cascades, les Ponts remarquables du Japon. Ces séries d'estampes ont 3 points communs :
- elles révèlent la maîtrise du paysage chez l'artiste,
- elles sont le résultat de ses pérégrinations à travers le japon,
- elles utilisent très largement le bleu de Prusse.

Le bleu de Prusse ou bleu de Berlin est connu au Japon depuis la 2ème moitié du 18ème siècle grâce aux marchands chinois et hollandais présents à Nagasaki, le reste du Japon leur étant fermé.
Mais il est activement importé à partir de 1829 provoquant une utilisation sans précédent dans l'estampe Ukiyo-e. Le trait de contour des 36 premières estampes de la série du Mont Fuji est imprimé avec du bleu de Prusse au lieu du noir de l'encre de Chine. D'origine européenne, l'utilisation du bleu de Prusse constitue un tournant majeur dans l'esthétique de l'estampe japonaise.

 

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Impression des rééditions d'Hokusai dans l'atelier
de Shoichiro Watanabe à Tokyo par le maitre-imprimeur
Shozaburo Horikawa.
Les méthodes de gravure et d'impression n'ont pas changé depuis
3 siècles et demi, même outils, mêmes encres à base de pigment végétaux
(sauf l'apport de bleu de Prusse (voir ci-contre)), même papier végétal.
Et aucun gain de productivité, ni progrés en terme de confort..
     
 



Cette estampe est une réédition.
Les rééditions sont réalisées avec les méthodes traditionnelles sous le contrôle
d'éditeurs qui sont à la fois des érudits et des artistes. Elles sont identiques aux
originaux qui valent actuellement plusieurs milliers d'euros.
Le modèle n'est pas, dans ce cas, le dessin de l'artiste mais un tirage original
d'époque. Un graveur a regravé les blocs de bois : un bloc de bois par couleur
plus un pour le trait de contour. Le travail de gravure est effectué trait pour trait.
Ensuite, un artisan imprimeur a imprimé chaque couleur sur le papier végétal,
comme on l'a fait pendant des siècles, par application de la feuille sur le bloc encré
puis frottage au baren (tampon fait de lamelles de bambou).


La couverture de la partition de la Mer de Claude Debussy (1905)

     
           

         
           
         
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
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