Kunichika
(18351900)
Nom
de famille : Toyohara
Sur
la partie gauche
:
Signature : Kunichika hitsu ("du pinceau de Kunichika")
Sceau de l'éditeur : Kiyomizu-ya (perceptible sous le cartouche
blanc)
Sceau de censeur : caractère "aratame" ("examiné")
imbriqué avec le signe de l'année zodiacale et le
numéro du mois, à traduire comme le 5ème
mois de l'année de la chèvre. On en déduit
qu'il s'agit d'un tirage de mai 1871.
Etat
: Couleurs et dessin parfaits, fond bleu avec deux stries blanches
liées au processus manuel d'impression. Beau travail d'impression
des noirs notamment sur le haut sans manches porté par
le pompier (dont on voit le dos sur l'estampe UK56). Le noir est
la couleur la plus difficile à travailler sur une estampe.
Très bon état général.
Format
oban : 35 cm x 23,5 cm
Sujet
: Le pompier, mélange de grâce et de virilité,
montre des tatouages sur les deux bras. Sur le bras droit, un
guerrier barbu avance parmi les pins .En regardant l'estampe UK56,
on peut imaginer que son dos est également tatoué.
Il porte l'enseigne de sa compagnie. Ses cheveux sont tirés
en arrière et noués à l'arrière de
la tête.
Les pompiers à Edo
Edo,
l'ancienne Tokyo, était une ville très dense composée
de maisons faites à base de bois et de papier. 100 000
personnes meurent dans le grand incendie de 1657.
Après cette catastrophe, de nouvelles dispositions sont
prises contre les incendies. D'abord des garnisons de pompiers
sont installées dans chaque quartier et des tours sont
érigées pour la surveillance. Les boutiques doivent
conserver de grandes réserves d'eau. Chaque quartier est
cerné de murs de bois avec des portes fermées la
nuit servant ainsi de coupe-feu et gardées. Les rues qui
séparent les quartiers sont élargies pour éviter
propagation du feu.
D'après un document de 1738, 11000 pompiers travaillent
à Edo. Leur mission est avant tout de démolir les
maisons autour d'un feu pour éviter sa propagation.
Ces hommes ont aussi la réputation d'être violents,
très bagarreurs d'autant que le caractère providentiel
de leur action leur confère une certaine impunité.
Ils ont pu parfois être considérés comme plus
dangereux que le feu.
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