Dos de l'estampe
     

Une estampe de Koryusai (1735-1790),
nom de famille Isoda

Titre : Couple sous la neige

Koryusai
Durant l'ère Meiwa (1764-1771) le monde de l'estampe était dominé par le grand artiste Harunobu, celui qui lança un type d'estampe inédit : l'estampe totalement mise en couleur par impression. Parallèlement, Koryusai Isoda commençait à percer. Initialement, Koryusai était samouraï au service du seigneur Tsuchiya. Il quitta son maitre pour devenir artiste mais ne perdit jamais son statut de samouraï. Il semble qu'il fut d'abord élève de l'aristocratique et académique école Kano. Cette influence est perceptible dans ses représentations de fleurs et d'oiseau. Mais durant les années 1760, c'est l'œuvre d'Harunobu qui influença son travail.
Il commença par marcher dans les pas de son ainé. Ils étaient très proches affectivement et stylistiquement et les premières estampes de Koryusai sont difficiles à distinguer de celles de son mentor.
Mais dans les années 1770, il développa son propre style notamment dans la série " Modèles pour la mode : nouvelles formes aussi fraiches que de jeunes feuilles ". Cette série très populaire qui comprenait plus de 80 estampes lança sa carrière qui devint florissante dans les années 1780. Son activité en tant qu'artiste de l'estampe s'étend au total sur une période qui débute vers 1765 et se termine vers 1788.


Cette estampe date de la période Meiwa (1764-1771) quand il était encore sous l'influence d'Harunobu. Il y a encore beaucoup de points commun s entre les deux artistes dans le traitement du sujet: le sol couvert de neige, le décor minimaliste, les silhouettes ondulantes du jeune couple (la jeune femme ferme la ficelle de son vêtement de pluie).
Mais l'originalité de Koryusai commence à être perceptible : les personnages d'Harunobu semblent désincarnés tandis que ceux de Koryusai sont plus solidement ancrés dans la réalité par une approche plus naturalisme. Ils créent chez le spectateur une émotion à leur esthétique délicate
Le souci de réalisme est encore plus évident après 1770. A cette époque, les mentalités changent également et il s'accorde aussi à l'esprit du temps.

Réédition ancienne (1950) avec des bois regravés

Editeur : Adachi (Voir plus bas)
Au dos de l'estampe :
- le sceau de l'éditeur ADACHI en caractère hiragana
- le mention "Hanken shoju" (signifiant "copyright")

Date de la première publication : vers 1765

Etat : Parfait.

Format oban : 27,5 cm x 19,8 cm (UK230)


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Le savoir-faire de l'éditeur ADACHI

La maison Adachi, dont le nom officiel est " l'Institut Adachi de la gravure sur bois ", est spécialisée dans les rééditions d'estampe japonaises Ukiyo-e depuis 1925. Adachi est un des éditeurs les plus renommés du 20ème siècle. Ses estampes sont réalisées avec un niveau de qualité extrême : respect des couleurs et restitution parfaite des détails grâce à un travail admirable de gravure et d'impression.
Les estampes d'Adachi portent toujours son sceau sur le verso.

Les rééditions de Toyohisa Adachi reproduisent quelquefois un exemplaire original unique, les autres ayant disparus. D'autres éditeurs en ont fait aussi leur spécialité comme Enji Takamizawa et Shozaburo Watanabe.

Voici quelques exemples de l'utilisation des rééditions de ces grands éditeurs par les auteurs spécialistes de l'Ukiyo-e :

James A. Michener (spécialiste et possesseur d'une des plus belles collections du monde) se sert d'une estampe de Kuniyoshi réalisée par Adachi comme exemple dans "The floating world " car "aucun exemplaire de cette estampe tragique n'était accessible aux U.S.A.".
Dans l'article de Richard Lane, le plus grand spécialiste de l'estampe japonaise, au sujet d'une estampe d'Hiroshige (Kambara) dans le livre de Jack Hillier "Essays on Japanese Art" en 1982, il est dit : "Le travail récent des 2 chefs de file dans la rééditions d'estampes Ukiyo-e, Messieurs Adachi et Takamizawa, présente de façon surprenante un intérêt pour notre étude des originaux ".


 

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Sceau Adachi

 

 

 

 

 

 

 

Cette estampe est une réédition ancienne.

Les rééditions sont réalisées avec les méthodes traditionnelles
chez des éditeurs qui sont à la fois des érudits et des artistes.
Le modèle n'est pas, dans ce cas, le dessin de l'artiste mais un tirage
original d'époque. Un graveur a gravé les blocs de bois : un bloc de bois
pour le trait de contour puis un par couleur. Le travail de gravure
est effectué trait pour trait.
Ensuite, un imprimeur a encré le bloc gravé portant le motif
de la couleur à poser la première. Il a imprimé le papier végétal
de façon traditionnelle par application de la feuille sur le bloc encré
et frottage au baren (tampon fait de lamelles de bambou)
sur le dos de la feuille pour faire pénétrer l'encre dans les fibres.
Il a répété cette action autant de fois qu'il y a de couleurs en
pratiquant ainsi de la teinte la plus sombre à la teinte la plus claire.
Ces estampes ont l'avantage d'être identiques aux originaux
qui peuvent valoir actuellement plusieurs milliers d'euros.

 

     
           

         
           
         
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
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